Quand un « syndicat » FO relaie les discours du FN
C’est avec stupéfaction que nous avons
appris que le syndicat FO des chauffeurs de bus de Montpellier s’est
plaint d’une odeur « insoutenable » sur la ligne 9, qu’il explique par
la prise en charge de familles Roms. Selon ces salariés, il s’agirait
d’un « problème sanitaire », qu’il faudrait endiguer en créant une
navette « spécialement pour eux ». Certains chauffeurs refusent même de
toucher les pièces que ces familles leur tendent pour régler leur titre
de transports (de peur qu’elles ne transmettent la peste véhiculée par
les gens du voyage ?).
Comme nous le faisions remarquer dans un précédent article paru dans nos colonnes, les thèmes privilégiés par le parti fasciste, le FN, commencent à pénétrer dangereusement les consciences, et même les consciences syndicales… Pour rappel, durant la campagne pour les départementales, Serge Laroze définissait ainsi les Roms : « Individu qui fait fortune dans le rempaillage des chaises et les commerces du cuivre. » Ce Rom qui roule en Mercédes (comme les dealers de banlieue), enrichis par leurs vols ! Le vieux fantasme du voleur de poule, d’ailleurs encore bien enraciné dans nos belles campagnes françaises… Quand on pense que la majorité des Roms sédentaires en France survivent dans des bidonvilles et des squats de fortune, il y a de quoi se faire vraiment du souci.
Cette proposition ne peut que nous faire penser aux premiers Roms raflés en France en novembre 1941 par la police française, sous les ordres des préfets appliquant la théorie nazie de la race pure. De novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France fit du site de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) un camp pour « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani ». Ils étaient Gitans, Roms et Tziganes. Les derniers Roms qui ne furent pas dirigés vers les camps de la mort (on n’a jamais su combien y ont péri, puisque, pour les nazis, les Roms n’étaient pas considérés comme des êtres humains, et donc pas comptabilisés !), quittent en janvier 1945 le camp de Montreuil-Bellay pour le camp de Jargeau d’où ils ne furent libérés qu’en mars 1946. Des clochards de Nantes y ont également été internés en 1942. 3 000 personnes passèrent par ce camp, qui compta jusqu’à 1 096 internés en août 1942. Le 16 janvier 1945, les derniers nomades furent transférés vers le camp des Alliers à Angoulême. Se débarrasser des Roms et des clochards, le programme fasciste du FN est donc bien en marche, et ici relayé par ces quelques syndicalistes FO ! Ne devraient donc par tarder à suivre des propositions pour se débarrasser des Juifs, des LGBT et de toute la gamme de l’humanité qui ne rentre pas dans les cases de la définition aryenne. C’est cette odeur de réchauffé-là qui nous est, à nous, insoutenable !
Comme nous le faisions remarquer dans un précédent article paru dans nos colonnes, les thèmes privilégiés par le parti fasciste, le FN, commencent à pénétrer dangereusement les consciences, et même les consciences syndicales… Pour rappel, durant la campagne pour les départementales, Serge Laroze définissait ainsi les Roms : « Individu qui fait fortune dans le rempaillage des chaises et les commerces du cuivre. » Ce Rom qui roule en Mercédes (comme les dealers de banlieue), enrichis par leurs vols ! Le vieux fantasme du voleur de poule, d’ailleurs encore bien enraciné dans nos belles campagnes françaises… Quand on pense que la majorité des Roms sédentaires en France survivent dans des bidonvilles et des squats de fortune, il y a de quoi se faire vraiment du souci.
Cette proposition ne peut que nous faire penser aux premiers Roms raflés en France en novembre 1941 par la police française, sous les ordres des préfets appliquant la théorie nazie de la race pure. De novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France fit du site de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) un camp pour « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani ». Ils étaient Gitans, Roms et Tziganes. Les derniers Roms qui ne furent pas dirigés vers les camps de la mort (on n’a jamais su combien y ont péri, puisque, pour les nazis, les Roms n’étaient pas considérés comme des êtres humains, et donc pas comptabilisés !), quittent en janvier 1945 le camp de Montreuil-Bellay pour le camp de Jargeau d’où ils ne furent libérés qu’en mars 1946. Des clochards de Nantes y ont également été internés en 1942. 3 000 personnes passèrent par ce camp, qui compta jusqu’à 1 096 internés en août 1942. Le 16 janvier 1945, les derniers nomades furent transférés vers le camp des Alliers à Angoulême. Se débarrasser des Roms et des clochards, le programme fasciste du FN est donc bien en marche, et ici relayé par ces quelques syndicalistes FO ! Ne devraient donc par tarder à suivre des propositions pour se débarrasser des Juifs, des LGBT et de toute la gamme de l’humanité qui ne rentre pas dans les cases de la définition aryenne. C’est cette odeur de réchauffé-là qui nous est, à nous, insoutenable !
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