mercredi 25 mars 2015




AGRESSION DU LOCAL DE L'UD CNT MOSELLE Union Départementale de Moselle Communiqué du 24 mars 2015 Ce lundi 23 mars, au lendemain de la triste réalité électorale qui a à nouveau vu l'extrême droite progresser dans les urnes, le climat nauséabond qui règne aujourd'hui partout en France vient de franchir un nouveau cap. En effet, à 4h30 ce matin, le local syndical de l'Union des Syndicats CNT de Moselle, situé 5 place des charrons à Metz, a été sauvagement vandalisé, par deux individus équipé d'une masse, tel que l'on décrit les habitants du quartier. La vitrine du local a ainsi été fracassée et le bâtiment recouvert des inscriptions « GUD » et de nombreuses croix celtiques, ne laissant aucune ambiguïté sur la caractère politique et fasciste des faits. Nous rappelons à ce titre que le GUD, Groupe Union Défense, organisation étudiante de l’extrême droit radicale, qui a notamment compté dans ses rangs certains proches collaborateurs du FN à commencer par Frédéric Chatillon, avait déjà fait parlé de lui ces dernière années du côté de l'Université de Lorraine et de Nancy, réitérant à plusieurs reprises propos racistes, dégradations à portée discriminatoire et agressions à caractère homophobe. Une nouvelle fois, ce n'est pas un hasard si c'est la CNT, en tant que syndicat de travailleur.se.s engagé dans toutes les luttes sociales, qui a été la cible de tels actes. En effet, le projet de société défendu par l'extrême droite - qu'elle soit légaliste comme le FN, ou ultra violente comme le GUD, les identitaires, ou autres groupuscules nationalistes qui se félicitent aujourd'hui des votes pour le Front National – est bien totalement opposé aux intérêts des classes populaires. A l'heure ou l'austérité et les politiques libérales s'attaquent à nos conditions de travail et aggravent la précarité de toutes et tous, ce n'est pas par hasard si l'extrême droite s'en est prise ce lundi au local de notre syndicat qui chaque jour reçoit, défend et organise des salarié.e.s exploité.e.s, des précaires, des chômeur.se.s, des demandeur.se.s d'asile... Ainsi, la CNT Moselle indique avant tout que si elle a été victime ce lundi 23 mars de cet acte de violence scandaleux, elle se satisfait de constater qu'elle apparaît clairement comme l'ennemi tout indiqué de ceux qui s'attaquent aux libertés, s'opposent sans cesse aux intérêts des plus défavorisé.e.s et rêvent d'une société dans laquelle régnerait l'injustice sociale et toutes sortes de haines : racisme, xénophobie, homophobie, sexisme, etc... D'autre part nous précisons que malgré l'évidente tentative d'intimidation que constitue l'acte de ce lundi, lequel porte atteinte directement à la CNT mais également à l'ensemble organisations syndicales, politiques, associatives et militant.e.s du mouvement social, notre syndicat ne déviera en aucun du cap de la lutte des classes. Plus que jamais, et tel que le démontre le résultat du premier tour des élections départementales, ce n'est pas dans les urnes mais bien dans les luttes sociales que toutes et tous - que nous nous soyons déplacés pour voter ou que nous ayons fait le choix légitime d'une l'abstention contestatrice - nous pourrons faire barrage au fascisme. Dans ce cadre, nous invitons l'ensemble des militant.e.s et à toutes celles et ceux qui souhaitent organiser la lutte antifasciste et la riposte sociale à venir participer à une assemblée populaire ce dimanche à partir de 18h dans les locaux de la CNT. Finalement la CNT rappelle que le 9 avril prochain, amplifier la grève interprofessionnelle contre les politiques d’austérité et la loi Macron reste la meilleur manière de construire l'alternative sociale et de faire reculer ceux qui instrumentalisent aujourd'hui la misère des travailleur.e.s et propulsent l'extrême droite et le fascisme au pouvoir. La solidarité est notre meilleure arme. No pasaran ! Union des syndicats CNT de Moselle

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