samedi 14 mars 2015

Perspectives et alternative face au fascisme.

Développer les luttes sociales dans une perspective émancipatrice.

 Le fascisme se développe sur le terreau de la misère et des inégalités économiques et sociales. S'opposer à lui nécessite donc de lutter contre ces inégalités pour assécher son extension. Comme l'indique l'affiche de la campagne de la claf, la principale riposte au fascisme doit se dérouler sur le terrain social. Lors des vraies périodes de confrontation sociale (retraites 2010, décembre 1995 etc.) le discours fasciste s'étiole et n'est plus audible, la solidarité de classe prend tout son sens au détriment des discours nationalistes. Donc pour nous, faire de l' antifascisme passe d’abord par renforcer les luttes sociales actuelles, les soutenir, œuvrer à leurs constructions et leurs extensions. Mais nous intervenons dans les luttes dans une perspective anticapitaliste et anti-autoritaire afin de développer les capacités de gestion directe de la population dans tous les domaines. Alors que le fascisme fait le culte des masses qui suivent aveuglément le chef charismatique, nous intervenons dans les luttes pour développer la démocratie directe, les fonctionnements horizontaux : car les luttes pour être efficaces et gagnantes doivent être menées et décidées à la base, et parce que le basculement social vers une société libertaire ne se fera pas du jour au lendemain mais nécessite que l'on soit habitué à fonctionner de façon égalitaire et libertaire.

Lutter contre les idées et pratiques autoritaires, hiérarchiques, racistes, sexistes.

 Malheureusement ces idées ne sont pas réservées au FN et aux groupuscules d'E.D. Depuis quelques années, quasiment l'ensemble de l'échiquier politique reprend en partie ou complètement le discours du F.N. Exemple à développer des discours sur les étrangers ou sur le sécuritaire. Nous luttons donc contre l'ensemble de ces discours. La lutte contre le fascisme passe par la lutte contre le capitalisme, l'état comme le meilleur de ses gestionnaires, le racisme, le patriarcat et toute forme de domination et d'oppression.

Conséquences des axes selon nous à développer :

notre antifascisme n'est pas sur le terrain républicain et électoraliste. Au vu de notre analyse du fascisme, nous savons que face aux problèmes sociaux et politiques les élections n'offrent que de illusions de solution et de choix. Ce n'est pas dans les urnes que se résoudront la crise économique, les inégalités ou le développement du fascisme qui en est issu. La réponse se trouve bel et bien dans des confrontations sociales dans les quartiers et les entreprises avec l'objectif de parvenir à la grève générale et au blocage de l'économie. Pire, les élections favorisent mécaniquement le fascisme : si on est persuadé de changer les choses par elles, on essaie à droite, à gauche, à droite, à gauche et comme ça ne marche pas le fascisme peut paraître un recours ; l'histoire et l'actualité en sont de tristes démonstrations … Nous devons donc aussi informer sur la véritable nature du fascisme en dénonçant son discours faussement social et ses vrais pratiques racistes, sexistes et dictatoriales. Donc notre antifascisme refuse les instrumentalisations électoralistes pour favoriser la confrontation sociale avec les pouvoirs. Autre conséquence pratique, face à la résurgence de la violence fasciste, il est pour nous important de développer l'autodéfense antifasciste populaire, collective et organisée sans s'en remettre à l'état ; car celui-ci fait mécaniquement le jeu du fascisme en bon gestionnaire des inégalités et car il fait preuve d'une complaisance de fait envers les groupes fascistes quelles que soient les proclamations d'intention faites.

Propositions du projet libertaire.

 Le fascisme se développe sur la régression sociale et l'absence de luttes sociales le favorise. Pour lutter il faut avoir un projet de société et c'est certainement ce qu'il manque au mouvement social actuellement. C'est pour cela qu'il nous paraît nécessaire d'avoir une affirmation d'un projet libertaire en rupture avec le capitalisme, afin de populariser des valeurs à l'opposé du fascisme (inégalités, nationalisme, culte du chef, sexisme, racisme) et de donner des perspectives pour donner du sens aux luttes.

Projet en construction.

 Il n'y a pas de projet clé en main, mais des axes forts et des postulats permettant la construction d'une autre société à associer avec les expérimentations.

 Émancipation collective et individuelle La liberté n'est pas à opposée entre les individus, mais est c'est la défense des libertés des autres qui est le garant de sa propre liberté.

Moyens économiques : socialisme

 Moyens politiques : fédéralisme, autogestion et démocratie directe (différences avec la démocratie participative, représentative et le centralisme démocratique)

 Moyens matériels (Rationalisme et matérialisme (égalité concrète en opposition à la seule égalité de droit par exemple)): Mise à disposition pour tous pour les besoins premiers : logement, nourriture,... Mise à disposition pour tous de moyens concrets, communication, transports, énergie,...

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